Condition des footballeurs : Le Cameroun indexé

D’après l’enquête sur les conditions de travail des footballeurs dans le monde publiée par la Fédération internationale des associations de footballeurs professionnels (FIFPro), les joueurs au Cameroun travaillent dur pour très peu, voire pas d’argent du tout. 68% n’ont pas de copie de leur contrat ; 48% n’ont pas de jour de repos dans la semaine ; 85% ont connu des retards de paiement de leur salaire lors des deux dernières saisons ; 20% sont victimes de violence de la part des fans, des staffs des clubs ou d’autres joueurs ; 27% ayant été transférés contre rémunération dans leur club actuel ont été victimes de pressions pour un départ ou se sont vus refuser une demande visant à rejoindre une autre équipe ; 49% sont insatisfaits de la couverture médicale ; 6% ont été approchés pour truquer des matchs.

L’étude dépeint un tableau peu reluisant de la situation du joueur professionnel au Cameroun. David Low, footballeur singapourien qui a évolué à Canon et Cosmos en Ligue 1, y témoigne :

« Je suis allé au Cameroun prêt à ne pas être payé mais pour l'expérience. Ils m'ont payé un peu ici et là. La plupart des joueurs n'obtiennent pas un salaire régulier. Ils pourraient être payés un mois sur six. Même pour les meilleurs, les conditions ne sont pas confortables », déclare-t-il.

L’enquête vise à mieux faire connaître les réalités des footballeurs, surtout ceux qui ne font pas partie de l’élite, en vue de mieux comprendre et d'améliorer les conditions dans ce secteur. Évaluée par l’université de Manchester en Grande-Bretagne, l’étude se fonde sur les retours de près de 14 000 joueurs de 54 pays et 84 ligues en Europe, en Amérique et en Afrique, dont 458 au Cameroun.