
Football: pourquoi les prix s'envolent sur le marché des transferts

Kylian Mbappé et Neymar pourraient rejoindre le Real Madrid et le PSG pour 180 et 222 millions d'euros. Des sommes folles, symboles de l'inflation des prix.
Le record de Paul Pogba ne tient plus qu'à un fil. En août 2016, le milieu de terrain de l'équipe de France était devenu le joueur le plus cher au monde en passant de la Juventus Turin à Manchester United contre un chèque de 105 millions d'euros. Pourtant astronomique, cette somme pourrait bien être battue par le prodige monégasque Kylian Mbappé et l'attaquant brésilien Neymar. Selon le quotidien espagnol Marca, le premier aurait fait l'objet d'une offre de 180 millions d'euros de la part du Real Madrid. Neymar, lui, pourrait s'envoler au PSG pour 222 millions d'euros.
En attendant le dénouement de ces dossiers d'ici le 31 août prochain, le marché a déjà été affolé cet été par les transferts de l'avant-centre espagnol Alvaro Morata et du buteur belge Romelu Lukaku. Ils ont respectivement quitté Everton et le Real pour rejoindre Chelsea et Manchester United en échange de 80 et 85 millions d'euros. Des montants supérieurs aux 75 millions d'euros lâchés par Madrid en 2001 pour s'attacher les services de Zinedine Zidane qui, contrairement à Morata et Lukaku, comptait déjà dans son armoire à trophées un Ballon d'or, une Coupe du monde et un Euro.
De plus en plus spectaculaire, l'inflation des prix s'observe depuis l'application de l'arrêt Bosman en 1995. Prise par la Cour de justice des communautés européennes, cette mesure a bouleversé le paysage footballistique en autorisant la libre circulation des joueurs au sein de l'Union européenne et en supprimant les quotas de nationalité. La mondialisation des transferts s'est alors accélérée, en même temps que l'explosion des indemnités. En parallèle, les grands championnats se sont ouvert à la télévision payante, l'une de leur principale source de revenus aujourd'hui.
"Les sommes associées aux transferts de Kylian Mbappé ou Neymar sont colossales et il est compréhensible qu'elles puissent choquer. Mais elles correspondent à la réalité actuelle du marché. Certaines équipes européennes ont les moyens de débourser autant d'argent et de parfaitement l'assumer, car leurs revenus tirés des droits télévisés et de leurs différents contrats de sponsoring sont en perpétuelle augmentation. Cela favorise l'inflation", explique à L'Express Christophe Lepetit, économiste au Centre de droit et d'économie du sport de Limoges.
Le cas de Paul Pogba, 23 ans, est l'illustration parfaite de cette tendance qui s'est renforcée au cours des années 2000. En le recrutant, Manchester United n'a pas seulement acheté un potentiel Ballon d'or, mais également un joueur charismatique, puissant sur les réseaux sociaux - 3,6 millions d'abonnés sur Twitter - et capable de faire décoller les ventes de maillots et de produits dérivés. "Il fait partie des 'marquee players', ces joueurs qui attirent les médias, les fans et les annonceurs. Ils peuvent apporter une énorme plus-value sportive et marketing à leur club. C'est ce qu'avait réalisé Zlatan Ibrahimovic au PSG", soutient Lionel Maltese.
Dans la capitale, Neymar pourrait être le parfait successeur du Suédois, tant son potentiel sportif et marketing semble immense. À 25 ans, il porte le brassard en sélection brésilienne et peut être considéré comme le troisième meilleur joueur au monde derrière Lionel Messi et Cristiano Ronaldo. Hors des terrains, il est adoré des marques et est même devenu l'égérie principale de Nike en 2016 devant Cristiano Ronaldo. Des atouts qui peuvent expliquer pourquoi le PSG, en quête d'une star pour porter son fameux projet "Dream bigger ("Rêvons plus grand"), accepterait d'offrir 222 millions au Barça pour Neymar.
Pour Christophe Lepetit, l'inflation des prix "va se poursuivre dans les prochaines années". "Elle s'arrêtera quand les diffuseurs et les annonceurs ne pourront plus continuer à mettre toujours plus d'argent sur la table", explique-t-il. Certains dénoncent toutefois cette logique de surenchère. C'est le cas du Bayern Munich, qui a fait savoir par la voix de son président Uli Hoeness qu'il ne comptait pas participer à "une telle folie". "Je ne veux pas acheter un joueur pour 150 ou 200 millions d'euros", a-t-il assuré à l'agence de presse SID. Chez les clubs en mesure d'aligner de telles sommes, ce discours pourrait faire de plus en plus figure d'exception dans les années à venir.
Source: lexpress
Alors ne perdez plus de temps, inscrivez-vous sur un bookmaker licencié 1xBet qui propose des cotes élevées, paiements rapides, bonus variés et qui est toujours loyal envers ses parieurs.
Visiter le site Lire la revue
À lire aussi
Ce lundi, Ambre Godillon a fermement critiqué le harcèlement en lig...
Mise à l'écart de l'équipe française pour les rencontres face à Isr...
Ce lundi, le Stade Rennais a déclaré l'arrivée de Jorge Sampaoli co...
Au milieu de diverses rumeurs sur son potentiel intégration dans le...