Football féminin : la Fifpro enquête au Cameroun

D’après le Syndicat national des footballeurs camerounais (SYNAFOC), la Fédération internationale des associations de footballeurs professionnels (FIFPro) est sur le terrain au Cameroun depuis le 02 mars dernier, dans le but de mener une enquête dans le monde du football féminin local. Selon Jacques Marcel Itiga, responsable de la communication du SYNAFOC, cette enquête qui se veut mondiale, vise à « avoir une image plus complète de la réalité sur le terrain, qui servira à améliorer la situation des joueuses tout en renforçant le jeu pour les femmes ».

Au Cameroun, les joueuses de football travaillent dans des conditions particulièrement difficiles. Entre les préjugés de la société, des salaires presque inexistants et un encadrement sanitaire approximatif, tout n’est pas rose. Pourtant, la discipline suscite de plus en plus d’adhésion de la part des femmes, encouragées par les bonnes performances de la sélection nationale de football, vice-championne d’Afrique et huitième de finaliste de la dernière coupe du monde au Canada.

Une enquête similaire avait déjà été menée au Cameroun par la FIFPro, au sujet du football professionnel masculin. Un travail qui avait donné des résultats alarmants. D’après la FIFPro, les joueurs au Cameroun travaillent dur pour très peu, voire pas d’argent du tout. 68% n’ont pas de copie de leur contrat ; 48% n’ont pas de jour de repos dans la semaine ; 85% ont connu des retards de paiement de leur salaire lors des deux dernières saisons ; 20% sont victimes de violence de la part des fans, des staffs des clubs ou d’autres joueurs ; 27% ayant été transférés contre rémunération dans leur club actuel ont été victimes de pressions pour un départ ou se sont vus refuser une demande visant à rejoindre une autre équipe ; 49% sont insatisfaits de la couverture médicale ; 6% ont été approchés pour truquer des matchs. Finale du Tournoi de la femme ce jour.