«Devenir le porte-parole des jeunes en difficulté»

Samuel Eto’o revient sur les raisons de son engagement auprès de l’UNICEF comme ambassadeur.

« Je m’appelle Samuel Eto’o et je suis footballeur professionnel. Footballeur professionnel… Quand je répète ces mots, je ne peux m’empêcher de penser au chemin parcouru, à la chance que j’ai eue d’en arriver à faire un métier que j’aime. Mais je pense également aux millions d’enfants qui, dans mon pays, n’ont pas eu cette chance. Si j’ai pu réussir dans la vie, c’est parce que j’ai eu des opportunités. Et aujourd’hui, au Cameroun, trop de jeunes filles ou de jeunes garçons sont privés de ces opportunités. Les raisons sont multiples, la pauvreté, l’exclusion, les difficultés d’accès à la santé ou à l’éducation sont autant de facteurs qui condamnent de trop nombreux jeunes à des vies qu’ils n’ont pas choisies. Pourtant, ces jeunes doivent avoir la possibilité d’étudier, de travailler, d’aider leur famille, de contribuer au bien-être de leur communauté, de leur société, et au rayonnement du Cameroun sur la scène mondiale. Aider les enfants et les adolescents à surmonter leurs problèmes, leur offrir des choix, des possibilités revient à construire dès à présent le futur du Cameroun, et de l’Afrique toute entière. Des matches décisifs, j’en ai eu tout au long de ma carrière. J’ai gagné souvent, perdu également. Mais ce match que je m’apprête à jouer en tant qu’Ambassadeur de Bonne Volonté de l’UNICEF, ce match, nous ne pouvons pas le perdre : l’enjeu est trop grand. Accepter cette responsabilité est un très grand honneur, mais c’est aussi un devoir, celui de devenir le porte-parole des jeunes en difficulté, mais aussi d’être le grand frère de toutes celles et ceux qui veulent s’en sortir.»